Exil
Ton rire est suspendu sur les lèvres d’un ailleurs.
Je te regarde depuis l’autre-côté,
Avec mon pain, avec mes chiens, avec les miens.
Et toi,
Tu es toujours derrière,
Derrière le pain, derrière les chiens, derrière les miens,
Sans les tiens.
Je te regarde depuis l’autre-côté,
Avec mon pain, avec mes chiens, avec les miens.
Et toi,
Tu es toujours derrière,
Derrière le pain, derrière les chiens, derrière les miens,
Sans les tiens.
Ton rire est suspendu entre les rêves d’un ailleurs.
Je te regarde depuis l’autre rive,
Je te distingue à peine dans cette multitude,
Les bruits, quelques uniformes, les coups.
Ton rire a disparu tout-à-coup.
NM.