Le bien commun
« Il faut défendre le bien commun pour ceux qui n’en ont pas. »
C’était au vernissage de « Peindre la nuit » à Pompidou-Metz, exposition, il faut le dire, magnifique.
Mais, tout aussi magnifique est, pour moi, ce petit discours parmi tant d’autres, qui pour une fois, me paraît sincère. Je suis allée le rencontrer cet homme, sous-préfet de l’arrondissement de Metz, pour le remercier. Il n’avait pas lu de citations, pas de poèmes (parfois un poème était tombé à pic), il voulait simplement rappeler l’importance de lieux publics comme celui-ci, de l’art, rappeler, bien sûr, comment faire autrement puisque c’est sa fonction, le rôle de l’État, dans tout cela.
Ça résonne en moi « ce bien commun pour ceux qui n’en ont pas ». Ça résonne chez d’autres bien entendu.
A tous ceux qui n’hériterons rien, aucun patrimoine, aucun bien, l’État va-t-il leur laisser quelques lieux publics pour se divertir, s’éduquer, se soigner, se reposer ? L’État va-t-il tenir sa promesse républicaine ?
Allons-nous vers une cohésion, un « vivre ensemble », un partage du bien commun, ou est-ce la chute libre d’un « chacun pour soi » ?
J’ai le doute, vous comprenez, j’ai le doute.