La nuit arrive si vite dans cette partie du monde

Un hamac se tend au fond du camion
Je ne vois pas son visage caché sous le chapeau.

Les mamelles gonflées des chiennes traînent sur le trottoir.

Qui est ce barbu qui foule la route, le torse à découvert ?

Je voudrais marcher, comme lui, à contre courant,
Trouver la musique, trouver la lumière.
Ici, il n’y a que les multinationales qui brillent.

A peine vingt-et-une heures.
La nuit s’annonce noire déjà.

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