Le tenir bon
À Emmanuel, Audrey et Anne, parti.e.s trop tôt.
Il faudrait tenir
Quand le corps maltraité ne se repose plus,
Quand l’ami, lâche, ne répond plus
Quand la société du soin n’existe plus.
Il faudrait tenir, et même, s’y tenir
Parce qu’il n’en existe qu’une
Malgré la souffrance, la douleur et l’errance
Une vie
Qu’on avait déjà ornée de si beaux projets.
Il faudra tenir bon malgré le manque de soins
Garder la joie
Comme ultime rempart au désespoir.